L’île de Penang

                  

Eh oui... Il fallait bien, un jour ou l'autre, quitter les fabuleuses îles Perhentian. Mais quand on sait que la prochaine destination sera l'île de Penang, le départ est tout de suite moins dur ! C'est donc reparti pour une traversée est /ouest de la Malaisie.

L'arrivée à Penang fut un peu ... disons chaotique. A peine avions-nous le nez dehors qu'une horde de taxis nous interpellent. « Taxi ? Taxi ? Hey, a Taxi ? Where do you want to go ? Taxi ?» Un taxi ? Les touristes prennent des taxis. C'est vrai que c'est tellement plus facile... On porte vos bagages et on vous dépose directement au seuil de votre hôtel, il n'y a qu'à se laisser conduire. Mais quand on «voyage » ce n'est pas le but du jeu. On sort sa carte, on demande conseil aux locaux et c'est parti, un bus, à pied, le tram... c'est toujours une grande satisfaction que de se débrouiller seuls. Le problème à Penang ? Pas de locaux aux alentours, nous sommes entourés (cernés plutôt) par des taxis. Les taxis insistent, nous déclinons leurs offres poliment : «Nous voulons prendre le bus jusqu'à la ville ». C'est là que ça se gâte. Les taxis, je n'ai jamais eu confiance en eux. Ici, on est très loin des taxis européens : pas de règles, pas de compteur, pas de prix moyen. Ici, on négocie, on marchande, chacun fait son petit business. Seulement, quand on n'a pas la moindre idée d'où on est, il est difficile de faire une estimation et donc de conclure un accord honnête. Ils l'ont bien compris et avoir une tête occidentale ici, c'est avoir autour du cou un écriteau inscrit «pigeon» en lettres clignotantes. Les taxis malaisiens ont bien des compteurs, oui, mais ils sont toujours éteints. Ne pensez même pas à demander à un taxi d'allumer son compteur. Donc exit les taxis ! « Où est l'arrêt de bus ? » Les taxis nous montrent l'arrêt de bus en question... Après 45 minutes d'attente et 15 « non merci, on attend le bus », un autre taxi nous dit que l'arrêt pour la ville est un peu plus loin, mais sûrement pas ici. Ok. On ne s'énerve pas, on a compris leur jeu. On rejoint le « soi-disant » bon arrêt de bus, toujours poursuivis par une bonne dizaine d'entre eux. Après 30 minutes d'attente (toujours pas de bus, hein, évidemment), un taxi nous conseille de rejoindre l'arrêt que nous venons juste de quitter. Je commence alors à perdre patience et demande à quelques locaux qui semblent attendre aussi. Je n'obtiens pas de réponses bien claires. Je comprends. Les locaux ont peur des représailles des taxis s'ils font échouer leur manigance. C'est là qu'un homme nous propose discrètement de nous déposer en ville, sa femme doit venir le prendre dans quelques minutes. En attendant sa femme, on ne se parle pas, on ne se regarde même pas, et dès que la voiture est arrivée, vite vite vite, dans la voiture ! Super !!! Nous avons eu la chance de rencontrer ce couple charmant qui n'a pas hésité à nous aider, ils nous ont déposé dans Chinatown, et nous ont même conseillé un hôtel. Une rencontre, un bel échange, des conseils sur les sites à ne pas manquer et cerise sur le gâteau, une course gratuite. Les galères et les sauvetages de dernières minutes, c'est ça un beau voyage !

Parlons de Penang maintenant. On appelle l'île « la Perle de l'Orient », c'est l'un des sites les plus visités de Malaisie. Nous y avons découvert Georgetown, la capitale de l'île, pendant quelques jours. Georgetown est majoritairement chinoise. Le centre-ville est très typique car épargné par la modernisation qui fait rage dans le reste de l'île (d'ailleurs, la ville se bat pour figurer au Patrimoine mondial de l'UNESCO). Les vieux quartiers sont de véritables labyrinthes, en flânant dans les petites ruelles, on découvre des édifices coloniaux, des artisans perpétuant la tradition des petits métiers, des pharmacies plus que douteuses, des restaurants ambulants, des boutiques de vêtements traditionnels, et surtout des temples, dont le Hainan Temple, l'un des plus anciens de Georgetown. Devant chaque boutique, on peut apercevoir des sortes de petits « autels », des supports en bois à connotation religieuse richement décorés et fixés aux murs. Les propriétaires y placent des offrandes, des bougies et y font bruler de l'encens pour demander la protection de leurs boutiques.
Autre joyau de l'architecture de Penang, le Cheong Fatt Tze Mansion, une splendide maison bleue construite selon les règles du « Feng Shui » par un puissant commerçant chinois (si vous avez vu le film Indochine avec Catherine Deneuve, c'est ici que ça se passe !)

 
 
 
  
 
 
 
 
 
 

Nous vivons dans une pension bon marché dans Chinatown, les temples bouddhistes ne sont donc pas très loin ! Nous sommes aussi tout près du quartier indien. Il suffit de longer la rue pour être au cœur d'une ambiance 100% bollywood ! Des objets on ne peut plus « kitsch », de la fumée sortant des cuisines des restaurants, des DVD et CD pirates des bestsellers hindous, des shop d'antiquités, des tuk-tuk (vélo taxi), tout ça au rythme de musiques traditionnelles indiennes et sous un soleil de plomb.

Bisous a tous
                  ;)

Commentaires (2)

1. christine 30/04/2010

tu pourrais voir si il exite un CD de jonnhy en indoux lol
c'est pour quand la Thailande faites attention là-bas ça chauffe surtout à Bankok.
biz
Maman

2. Aurélie K. 03/05/2010

Vive le feng shui
et vive les minous ;D

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