Baby You Can Drive My Car...

Yes I'm gonna be a star !

Je suis fière de vous annoncer qu'après des jours de recherche, des visites plus que décevantes et des essais catastrophiques, nous avons enfin trouvé notre voiture !!! Car ici, il est impossible d'envisager la vie active sans véhicule. Les transports en commun sont beaucoup moins pratiques qu'en France et surtout ne desservent que les endroits stratégiques de la ville. Le reste « Wallou » ! Et on espère voir un peu plus que le centre-ville de Perth...

Un des avantages de la vie australienne, c'est que les prix sont dérisoires. Nous étudions les prix du marché automobile depuis 2 semaines et nous avons déboursé 1000 dollars soit 600 euros à nous deux pour acquérir ce magnifique 4X4 de 1990.
Pas mal non ?

Je sais que la vie australienne est hors du commun et en fait rêver plus d'un... mais un 4X4 à 600 euros, vous y avez cru ?
Eh oui, vous venez d'être victime d'une machination, d'une manigance, c'est un canular !
Pour 600 euros, notre voiture n'est pas un 4X4 (qui consomme énormément d'ailleurs) mais une Holden Barina ! L'équivalent d'une Opel Corsa... en plus moche.
Année 1989, manuelle 5 vitesses, 5 portes, 260000 km (ce qui ici, au vue des distances ne représente rien, les australiens poussent leur voiture jusqu'à 400000 km), la voiture a récemment été contrôlée au « Pits » (équivalent du contrôle technique) et la « Rego », c'est-à-dire l'assurance et l'enregistrement de la voiture, est valable jusqu'en février. Donc pas de « Rego » à payer puisque l'on compte revendre la voiture en décembre avant de partir sur Sydney. Décembre étant la pleine saison, les backpakers seront nombreux à nous faire des offres !!! Tadaaaaaa !

Ici, les ventes auto se font très rapidement. Il faut réagir très vite et ne surtout pas se décourager (la situation est d'autant plus ironique que ma voiture en France est toujours à la vente). Combien de coups de téléphone avons-nous passés pour nous entendre dire « it's goooone ! Sorry !» une heure à peine après le dépôt de l'annonce sur internet. On a très bien géré pour notre Barina, on s'est rendu sur place 20 minutes après la mise en ligne, quel record ! Merci les colocs !

Avec un peu de recul, je prends conscience que l'on est vraiment à l'autre bout du monde et que les pratiques diffèrent totalement !
Les australiens ne se prennent pas la tête, la décision est rapide :
« Tu veux la voiture ? C'est maintenant, tu la prends ou tu ne la prends pas ! »
Pareil avec les jobs, « tu veux ce job, montre-moi ce que tu sais faire, maintenant ! ».
 Ici, on ne perd pas de temps à écrire des lettres de motivations, à passer 5 entretiens avec 5 personnes différentes pour commencer dans 3 mois. L'australien vit l'instant présent !

 D'ailleurs, je profite de cette magnifique transition pour vous informer de notre éventuel avenir dans la vente. Aujourd'hui,  nous étions à l'essai dans un centre commercial pour vendre des jouets. Nous devions réviser et répéter notre argumentaire, ce que nous avons fait comme des premiers de la classe avant une interro. A première vue, c'est assez intimidant, les stands sont placés au milieu des allées du centre commercial. Objectif : attirer le client australien, lui déballer l'argumentaire, répondre à ses questions (et comprendre en passant) et enfin vendre !!!  Après 4 heures d'essai, le responsable était très content, il nous a même félicité ! Notre évaluation a été concluante. Il nous a attribué des notes à chacun. Devinez la mienne ? 100% ! Aaaahhh, le service français, y'a pas mieux ! (Oui, mes chevilles vont bien, merci.)
Le responsable nous téléphone demain pour nous donner nos jours de travail. Nous allons sûrement commencer dans 2 jours. Quel programme ! Un temps-plein dans le jouet et jusqu'à noël !

Je ne vends pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué alors, demain, je me rends à la Winery pour continuer mon travail à la chaîne, mais peut être pour la dernière fois. Pour l'occasion, je ramène un gâteau au chocolat, « home-made » s'il vous plait !